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Historique Ju Jitsu

Ceci est un bref historique du Ju Jitsu,

Le ju-jitsu, ou jūjutsu ou encore jiu-jitsu, regroupe des techniques de combat qui furent développées durant l'ère féodale du Japon pour se défendre lorsque l'on est désarmé. Ces techniques sont parfois classées en 3 catégories principales : Atemi waza (technique de frappe) ; Nage waza (technique de projection) et Katame waza (technique de contrôle) afin de maîtriser un adversaire.

Le concept principal du ju-jitsu est le , littéralement la « souplesse », c'est-à-dire éviter l'attaque et la contrôler, sans opposition de force. Par cette technique, Ju yoku go o sei suru : le doux vainc le dur.

Les méthodes de combat connues comme le ju-jitsu sont vieilles de 1 500 ans au moins. Les débuts du ju-jitsu peuvent être situés dans la période turbulente au Japon qui s'étalait entre le VIIIe et le XVIe siècle. Cette période connut au Japon d'incessantes guerres civiles et les systèmes d'armement classiques furent développés et éprouvés sur les champs de bataille. Les techniques de combat rapproché faisaient partie intégrante de ces systèmes afin de combattre efficacement des adversaires portant armes et armure  .

La naissance du ju-jitsu coïncide probablement avec l'origine de la classe des samouraïs datée à l'an 792. L'armée était constituée à cette époque de soldats se déplaçant à pied et armés de javelots. Les officiers étaient recrutés parmi les jeunes fils des grandes familles et étaient formés au maniement de l'arc, au commandement des troupes et également au combat sans armes. L'empereur Kammu construisit le Butokuden, une école formelle pour ces officiers que l'on connaît sous le nom de samouraïs  .

À la fin du XIIIe siècle, les Mongols tentèrent d'envahir le Japon et les samouraïs se défendirent durant des années dans de terribles combats. Au XVe siècle, les maîtres d'armes établirent des koryu (écoles traditionnelles anciennes) afin d'enseigner leur style du kenjutsu, l'art de l'épée. Entre 1467 et 1477, la guerre d'Ōnin fit rage, cette période vit le déclin du pouvoir des shoguns et le début du Sengoku Jidai, l'« Âge du pays en guerre », qui dura cent cinquante ans.

Le premier jutsu ryu reconnu fut formé par Takenouchi Hisamori en 1532 et consistait aussi bien en des techniques usant du katana (sabre), du (bâton) et du tanto (couteau-sabre) que du combat à mains nues.
Les sauts et les coups de pied n'étaient peu ou pas enseignés dans le 'ju-jitsu puisque les techniques étaient souvent destinées à des combattants portant une armure et que ces techniques sont risquées et difficiles à employer dans une situation de rue (vêtements mal adaptés, risque de glisser et tomber, de se faire saisir la jambe…). Le terme jūjutsu commença à être utilisé vers 1600  . Cependant, nombre d'écoles traditionnelles continuent d'employer d'autres termes tels que yawara, koppo, daken, taijutsu, yoroi kumi uchi etc. pour désigner leur art. En fait, le jujitsu n'est pas une discipline monolithique car de grandes différences peuvent apparaitre entre des écoles portant toutes la même appellation de "jujitsu".

En France, le jujitsu connaît un développement chaotique. En 1906, l'ouverture d'une école de jujitsu sur les Champs-Elysées par Ernest Régnier répond à l'attente de tout un public " fasciné " par cette mystérieuse discipline venue d'Orient. Il donne ainsi au jujitsu une popularité exceptionnelle mais éphémère. En effet, après avoir relevé avec succès bon nombre de défis, il est vaincu par un lutteur russe de plus de 100 kilos. Le jujitsu ne bénéficiant alors que d'une popularité attachée à la forte personnalité de RE-NIE sombre dans l'oubli.

D'autres tentatives ne rencontrèrent que peu de succès, jusqu'à l'arrivée d'un expert japonais, Maître KAWAISHI, empreint, lui aussi, d'une forte personnalité doublée d'une finesse d'esprit remarquable. C'est avant la seconde guerre mondiale qu'il donne au jujitsu un essor nouveau en inventant notamment les ceintures de couleur, et en créant une méthode s'adaptant parfaitement à notre esprit. Le jujitsu amorce alors son développement en France.

Cependant, l'essor du judo de compétition fera perdre à cet art martial son caractère de self-défense : les techniques d'Atemi disparaissent pratiquement de l'enseignement, tandis que se développe parallèlement le KARATE et l'AIKIDO. Très vite, le judo sportif prend le pas sur l'Art Martial et le jujitsu est à nouveau délaissé.

Depuis une vingtaine d'années, le jujitsu retrouve pourtant en France ses lettres de noblesse sous diverses impulsions.